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Mediateur musique opéra
16 octobre 2014

L’opéra Turandot sera massacré à Toulouse

ASO Turandot

La saison 2104 – 2015 du Théâtre du Capitole devait se terminer en beauté avec Turandot, le dernier opéra de Puccini qui n’a pas été monté sur la scène toulousaine depuis…trop longtemps. J’avais même conseillé à des amis qui ne sont jamais allés à l’opéra de faire leur premier pas avec cette production.

Ce Turandot est monté en coproduction avec les opéras de Belfast et de Nuremberg. Ce dernier vient le créer ce qui nous permet de constater avec effroi, consternation et colère qu’une fois de plus un metteur en scène ne cherche qu’une chose : comment provoquer pour qu’on parle de lui, en dépit du public dont il se moque et de l’œuvre qui doit l’embarrasser plus qu’autre chose.  Voyez les images avec le lien suivant :

http://www.br.de/radio/br-klassik/sendungen/allegro/turandot-premierenkritik-nuernberg-100.html

Les critiques et les directeurs de théâtres lyriques voient des dizaines d’opéras chaque année, partout dans le monde. Une Turandot n’est pour eux qu’une production de plus d’un opéra déjà vu, revu, rerevu x fois. Pour que les critiques journalistes en parlent et pour que les directeurs engagent le metteur en scène, il faut provoquer. Aller toujours plus loin, faire semblant d’être supérieurement intelligent et inspiré pour que tout un chacun se sente bête et que nul n’ose émettre un doute.

Mais le public, celui qui remplit les salles et paye sa place, a vu combien de Turandot dans sa vie de mélomane ? Celui-ci sera peut-être le seul. Pour une fois qu’on le lui propose, ce public ne mériterait-il pas un peu de respect, ne mériterait-il pas de pouvoir jouir pleinement des voix et de la musique, sans être dérangé par des inepties provocatrices, gratuites et insensées de mise en scène ?

J’ignore si les choristes du Théâtre oseront protester du fait qu’on va les emballer dans du film plastique, comme de vulgaires valises dans un aéroport, mais que ferons-nous, nous spectateurs ? Nous lèverons-nous en tournant le dos à la scène comme certains l’ont fait, paraît-il, à Bayreuth cette saison ? Quelqu’un lancera-t-il une pétition de protestation ?

 

Beaussant

Illustration : un cri à lire ou à relire.

 

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Commentaires
M
Je ne comprends pas vraiment l'enjeu de l'article, car ce qui compte de nos jours, c'est l'histoire et la musique ; cela fait longtemps que les mises en scène ne correspondent pas à quelque chose qui se rapporte au livret. <br /> <br /> <br /> <br /> Question musicale : est-ce le finale d'Alfano I qui est donné ?
A
Entièrement d'accord avec vous, lorsqu'on en vient, ce qui était aussi le cas pour nos amis, à fermer les yeux, à l'opéra, ce paradoxe est-il acceptable ? Cela signifie qu'on se sent agressé par la mise-en-scène, On ne vient pas à l'opéra pour cela.
N
Nous nous réjouissions de revoir Turandot, un de nos opéras favoris. Jusqu'ici nous avions vu des mises en scènes différentes, très belles, fidèles à l'esprit de l'oeuvre sans être académiques. Quelle n'a pas été notre consternation devant tant de laideur, de vulgarité et surtout d'incommensurable bêtise. tous les poncifs d'une vision "moderne" y étaient. Pour jouir de la musique et des voix magnifiques, nous en sommes venus à fermer les yeux, ce qui est pour le moins paradoxal. Que penser du directeur du Capitole? Que penser d'un "metteur en scène" qui ose imposer, avec une vanité sans bornes ses inepties à de véritables arttistes au lieu de se mettre humblement au service d'un chef d'oeuvre? Nous adorions l'opéra de Toulouse, nous venons de Bordeaux depuis des années sans jamais avoir été déçus. Mais hier soir nous avons touché le fond!
M
l'opéra compte tenu du prix des places est déjà élitiste, ce type de mise en scène socio-politique le rend hermétique et n'encourage pas un certain public de s'y rendre mieux il l'incite à le déserter, heureusement que le ténor et plus particulièrement la soprano nous ont permis pour avoir interprété magistralement l'oeuvre de faire abstraction du reste
G
30 JUIN: je suis encore sous le coup de l'émotion provoquée par<br /> <br /> cette production de Turandot: la mise en scène ne m'a pas du tout choquée, sans l'apprécier vraiment pour autant, je pense que j'en ai fait abstraction et de ce fait complètement à l'écoute de l'oeuvre interprétée magnifiquement. A noter: aucune rupture pendant l'opéra, pas d'applaudissements, pas d'entracte..... J'ai apprécié.<br /> <br /> Je n'oublierai pas cette représentation.
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  • Présentateur de concerts et récitals, conférencier, animateur radio, lecteur - récitant, mon objectif est de mettre la musique dite classique et notamment l'opéra à la portée de tous. Décryptage du vocabulaire spécialisé, histoire, humour, anecdotes.
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