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Mediateur musique opéra

27 mars 2016

La Juive, de Scribe et Halevy, à Lyon : BRAVO !

Lyon La Juive

Séjour à Lyon pour assister à « La juive » de Scribe et Halevy, à l’opéra (mais aussi pour retrouver de bons amis et ma très chère et belle ville de Lyon). « La juive », grand opéra à la française selon l’expression consacrée, est rarement monté car cet ouvrage exige une distribution de haut vol vocal. Tel est le cas à Lyon : Nikolai Schukoff incarne un Eléazar très présent vocalement et scéniquement ; Enea Scala en Leopold n’est pas en reste question brillance de ténor, malgré un début un peu difficile ; Sabina Puertolas se sort à merveille des passages pyrotechniques d’Eudoxie ; Roberto Scandiuzzi, en cardinal, nous laisse bouches bées avec la puissance et la profondeur de ses graves et seule Rachel Harnisch est un cran en-dessous de ses collègues pour sa Rachel. Les seconds rôles sont également excellents. Les chœurs méritent une mention spéciale. Tous, chœur et solistes, à l’exception de Rachel Harnisch, offrent une diction qui permet de tout comprendre sans l’aide des sous-titres. Je craignais une mise en scène provocatrice et décalée, mais Olivier Py a fait dans le signifiant, avec évocations de la crise des réfugiés que nous refusons d’accueillir et de l’holocauste, sans dénaturer le texte et sans faute de goût. Décors et couleurs servent aussi le propos sans jamais le dévoyer. Daniele Rustioni, à la direction de l’orchestre de l’opéra de Lyon a bien servi cette musique, sans exagérer les passages quelque peu « pompiers » de la partition. Une excellente soirée qui reflète tout la qualité et l’intérêt de la programmation de l’opéra de Lyon depuis plusieurs années. 

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19 janvier 2016

Les styles de la musique "classique"

Conférence illustrée de 17 extraits de concerts en vidéo, pour le comité d'entreprise d'Astrium - EADS - Airbus.

Affiche Astrium

22 octobre 2015

Conférence présentation Rigoletto

Rigoletto

Ce jeudi 22 octobre 2015, j'ai donné une conférence de présentation du chef d'oeuvre de Verdi : Rigoletto. Il s'agissait de préparer les salariés d'Airbus-Astrium Toulouse aux représentations du Théâtre du Capitole. Une vingtaine de personnes ont assisté, de 12 h 30 à 13 h 30 à cette présentation, avec extraits en video, organisée par le Comité d'Entreprise. Si cela vous donne des idées... je suis à votre service !

27 septembre 2015

Quatuors russes le 1er octobre

Schostakovitch

Jeudi 1er octobre 2015, j'aurai le plaisir de présenter l'extraordinaire Quatuor n° 8 de D. Schostakovitch et le Quatuor n° 2 d'A. Borodine. Blagoja Dimcevski et Mary Randles aux violons, Domingo Mujica à l'alto et Benoît Chapeaux au violoncelle, tous de l'Orchestre National du Capitole de Toulouse. Concert à "La Fabrique", à l'entrée de l'Université Jean Jaurès (Le Mirail), tout près du metro, à 12 h 30.

12 juillet 2015

Décès de John Vickers

Capture d’écran 2015-07-12 à 11

Le tenor wagnerien John Vickers n'est plus.

Que son âme gagne en paix le Walhalla !

http://forumopera.com/breve/mort-de-jon-vickers

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9 juillet 2015

Autres provocations de Bieito, metteur en scène de Turandot à Toulouse

Provocs Bieito

Dans l'article que Nigel Farndale du "Daily Telegraph" consacre à la défense de la mise en scène d'un viol collectif au Covent Garden de London ("Courrier International" n° 1288 du 9 au 15 juillet, p 9), on en apprend de belles (façon de parler) sur le metteur en scène Bieito qui nous a infligé ses inepties dans le "Turandot" de Puccini à Toulouse.

9 juillet 2015

L'opéra est comme le requin, il doit rester en mouvement pour ne pas mourir (N. Farndale Daily Telegraph)

Polémique autour d'une mise en scène provocatrice du "Guillaume Tell" de Rossini au Covent Garden.

C'est à lire dans "Courrier international" n° 1288 du 15 juillet 2015.

G Tell viol London

3 juillet 2015

Merci Dominique Jameux

 

 

Jameux

Je me souviens des émissions de Dominique Jameux sur France Musique, lorsque je guettais l'inévitable moment où il parlerait de "Lulu", quel que soit le sujet du jour. Je ne sais pas pourquoi, son émission sur les "Maîtres chanteurs de Nuremberg" m'a particulièrement marqué. Sans doute son art de commentateur... Lorsque j'ai commencé à faire de la radio, il y a 10 ans, je me surprenais parfois à parler comme lui, à faire une pâle imitation de son ton, de son style. Aussi ai-je été très heureux et honoré de pouvoir l'inviter dans mon émission en décembre 2011, à l'occasion de sa présence à Toulouse pour une conférence au Théâtre du Capitole. Je vous convie à écouter cette émission sur http://loreillealapage.free.fr, chapitre "Ecouter", monter jusqu'à l'émission n° 272 du 13 décembre 2011. Encore un grand merci monsieur Jameux, pour toutes ces heures passionnantes que vous nous avez fait vivre sur France Musique et aussi pour ces 56 minutes de radio que vous accordâtes aux auditeurs de mon émission et à moi-même. Que votre âme vole vers celle de Berg, de Wagner et de tous les grands compositeurs qui vous ont accompagné.

24 juin 2015

Turandot à Toulouse

Turandot Capitole

Le 16 octobre 2014, sur ce blog, j’avais fait part de mes craintes à propos de la mise en scène qui nous menaçait pour Turandot. Je me basais sur des images de la production à Nuremberg. J’ai reçu une volée de bois vert pour avoir exprimé mon indignation prématurément, sans avoir encore assisté au spectacle (cf. les "commentaires). Sur le principe, le reproche n’était pas sans fondement. Mea culpa.

Maintenant, j’ai vu la production toulousaine et je puis m’exprimer en connaissance de cause, comme plusieurs personnes l’ont fait en « commentaires » sur ce blog à la page du 16 octobre dernier. Les avis de ces commentateurs, comme ceux recueillis dans mon entourage et au Théâtre du Capitole sont partagés. Les un(e)s apprécient et trouvent du sens, les autres, qui semblent bien majoritaires, détestent et rejettent.

Je fais partie de ces derniers, ne reniant en rien ce que j’avais écrit au mois d’octobre. Pourtant la mise en scène a été quelque peu édulcorée depuis : moins d’hémoglobine, retrait des cartons bruyamment déchirés pendant que Liu expire et nous offre son dernier chant, bémol sur les femmes enrobées de film plastique… Je déteste par-dessus tout que la mise en scène contredise ou ignore le texte du livret. Qui ne connaît pas bien l’histoire se demande quel est ce gong dont il est question, qui crie « Turandot » en coulisse après Calaf, pourquoi Turandot apparaît au Ier acte, etc. Quand à la liste des inepties, elle est trop fastidieuse pour que j’en fasse état. Si certaines d’entre elles sont sensées, il faudrait que le spectateur bénéficie d’une explication, ce qui n’est hélas pas le cas. Du coup l’éventuel sens demeure ésotérique.

Toutefois j’ai apprécié la fin. En effet, j’interprète comme un hommage à Puccini le fait de faire tomber le rideau après la mort de Liu, au moment ou le compositeur s’est arrêté. Toscanini avait refusé d’aller plus loin lors de la création. J’interprète de la même façon l’absence de mise en scène qui suit. Que Calaf et Turandot échangent un baiser fougueux à 10 m l’un de l’autre serait intolérable (comme ce le fut dans un Tristan und Isolde), mais cela ne l’est pas si l’on considère que l’on est alors dans une version de concert post-Puccini. Je ne sous-entends pas qu’il faille rejeter, dénigrer ou jeter la pierre à Franco Alfano : il a fait ce qu’il a pu avec une partie des brouillons de Puccini et ce n’est pas si mal.

Le plateau vocal était superbe, à commencer par les chœurs. Mme Matos a parfois légèrement dérapé sur certaines notes, mais il n’y avait pas de quoi la huer comme certains l’ont fait. Sa partition est extrêmement tendue et sans fioritures. Après sa piètre Isolde, j’avais aussi des craintes à son sujet, mais celles-ci étaient infondées. La Liu d’Eri Nakamura et le Calaf d’Alfred Kim ont été excellents ! Quant à l’orchestre : chapeau !

16 juin 2015

« Le Roi Arthus » à l’Opéra de Paris : compte-rendu.

Roi Arthus

Les musiques d’Ernest Chausson m’ont toujours ému, pris aux tripes. Aussi, dès que les locations pour « Le Roi Arthus » ont été ouvertes à Paris, j’ai pris des places. Ainsi le 22 mai dernier, ce fut un bonheur lyrique.

Il est étonnant que Chausson ayant passé sept années de sa courte vie à essayer de se démarquer de Wagner dans cet opéra, on entende encore, à l’orchestre, tant d’échos du maître de Bayreuth ! Ce n’est d’ailleurs pas pour me déplaire. Connaissant bien « Lohengrin » et « Tristan und Isolde » il m’est arrivé plusieurs fois de deviner les notes et les timbres qui allaient venir. L’orchestration de Chausson est riche, raffinée, belle et bien mise en valeur par Philippe Jordan et l’Orchestre de l’Opéra de Paris.

Pour ce qui est des voix, nous avons eu un Roberto Alagna solaire, incarnant un Lancelot crédible malgré qu’il fût vêtu d’un bloudjine et de baskets. Puissance et, comme toujours, une diction parfaite. Sophie Koch, en petite robe d’été, s’est un peu réservée durant le premier acte où elle était vocalement trop dominée par Alagna. Mais par la suite l’équilibre est venu et elle a bien habité sa Genièvre. Arthus était incarné par Thomas Hampson dont il faut saluer la présence scénique, bien qu’il n’eût aucun atour ni accessoire royal. Le timbre et la ligne de chant sont bien là. Seul bémol : son français est toujours incompréhensible, même s’il y a un progrès par rapport son abominable Escamillo enregistré à Toulouse avec Plasson. Je m’en voudrais de ne pas citer le superbe chant du Laboureur du ténor Cyrille Dubois qui fut dernièrement nominé aux Victoires de la musique classique. Bref, à quelques minimes réserves près, une grande soirée vocale !

A la vue de la photo de couverture du programme de salle (ci-contre), on pouvait espérer un beau décor romantique. Las, de décor il n’y eu point. Ou alors je ne m’en souviens pas, à part une cabane en bois qui se démonte, se renverse, se remonte, avec son étagère de livres style Ikea. Un rectangle de fleurs en plastique pour simuler des galipettes entre Lancelot et Genièvre. Un cercle d’épées plantées et reliées entre elles par un cordage symbolise à l’évidence la Table ronde. J’ai déjà évoqué les costumes, si l’on peut employer ce terme, il me reste juste à indiquer que choristes et seconds rôles portaient des casques de chantier jaune poussin… Quant à la mise en scène de Graham Vick, elle passe inaperçue, ce qui signifie qu’elle n’est en rien provocatrice et ne gêne jamais le chant ni la musique. Par les temps qui courent, c’est une qualité à signaler.

En résumé, une excellente soirée pour les oreilles, visuellement anodine.

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  • Présentateur de concerts et récitals, conférencier, animateur radio, lecteur - récitant, mon objectif est de mettre la musique dite classique et notamment l'opéra à la portée de tous. Décryptage du vocabulaire spécialisé, histoire, humour, anecdotes.
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